Survivre d'aimer

L’Amour s’est détourné au fermé de la porte
Emportant avec lui, la douceur de tes mains
Peignant le fou d’aimer, d’une nature morte
Défigurant ma vie de tristes lendemains.

Les paupières fermées et le corps affaibli
J’erre à travers nos vœux, qu’il m’a fallu rayer.
Sur les murs, ton reflet qui me parle d’oubli
Quand souffrir ton adieu n’est que prix à payer.

Sur mes joues, tant de pleurs tatouant le passé
Les « je t’aime » perdus, qu’on disait éternels
Peut-on croire au bonheur quand l’espoir est blessé
Quand une âme est pendue aux trépas des charnels ?

S’il te reste de moi, un semblant de nous deux
N’oublie pas mon Amour, qu’ici-bas gît ma vie
Que s’il est un endroit un peu moins hasardeux
J’y dépose à toujours, ton regard, ma survie.

Cat