Concours de circonstances
C’est comme si
Le rêve avait les doigts tachés d’encre
Trempé, noyé et tant jetait l’encre
Aux verbes taillés dans la mine
Le teint blafard au maquillage
Comme un coulé né de paupières
Un goutte à goutte de mais Encore
De mais aussi qui se silence
Qui se scie, se lance au gré des vents.
C’est comme si
Le rêve traînait des pas Encore
Mais que l’écho n’avait de voix
Qu’au calme né entre les lignes
Aux paumes ridées d'inertie.
Et l'espérance se consume
N’aura jamais le dernier mot
N’aura jamais le composé
La colombe vit messagère.
C’est comme si
Le rêve dégrafait ses ailes
Tombé là, les pieds sur terre
Comm’ si l’amour, comm’ si le temps
N’avaient plus rien à exhiber.
Comm’ si donner n’avait qu’un sens
Plus d’or à blesser en poussière
Avoir et être qu’à l’autrui
Avoir et être qu’en un sens.
Cat