Justice éternelle
Qui pourrait dérober nos acquis de secondes
La jeunesse éternelle est saisons qui abondent
Et tous nos lendemains forgeront le destin
Quand en nos yeux vieillis ne suivrons qu’un chemin.
On nous ôtera pas tous les baisers semés
Gercés sur nos lèvres, par le temps effrangé
La tendresse en années plantée telle un décor
Quand de larmes d’être, la peau se ridait d’or.
Tous les maux d’une vie ne vaudront l’éternel
Quand au précieux des jours luira qu’un essentiel
La valeur d’un sourire aussi ridé soit-il
La lueur d’un à deux même triste et stérile.
Et même si les torts s'enfouissaient en nos nuits
Que des risques de perdre étaient trop investis
On nous ôtera pas ces années qu’on était
Ni ces heures d’avoir eu le droit d’exister.
Car le beau sur la peau n’est autre qu’une histoire
Qui se plisse et s’écrit en striés de mémoire
Et si le temps nous tue des instants trépassés
Reste au cœur accroché cet enfant que l’on est.
Cat