Frimas d'eau .. tonne
Que fait-on de ces jours où le silence est aux aboies
Où l’ignorance et l’erreur nous ressemblent un peu
Quand les secondes s’enlacent dans un grand lit froid
Et que l’horizon même fait la gueule pour deux.
Que fait-on des questions qui poursuivent leur route
De nos cœurs à nos pieds en passant par nos doigts
Quand elles font de notre âme, un gris de goutte à goutte
Et que plus rien n’a de chair, pas même l’autrefois.
Lorsque s’écrivent des riens vautrés sur le papier
Truquant une raison pour un brin d’évidence
Que l’encre s’écoule qu’en des veines vidées
Qu’en des lignes, des rides voilées de carence.
La solitude
Elle a bon goût et fière allure quand elle se brandit
Qu’elle secoue les arrêtés qui jonchent nos pensées
Lorsqu’elle se pose sur le bord de nos ennuis
Qu’elle arpente le souffle et l’envie inspirée.
Mais quand elle travaille à fourmiller dans nos mains
Qu’elle s’empare du corps, ce vide, l’enveloppe
Que fait-on de ces jours où le disque, en refrains
Se raye et se consume à coup de spleen, à coup de clopes.
Et tous ces gestes qui se regardent par trop d’habitudes
Qui se toisent au fond des yeux, au fond de l’angoisse
A chercher la survie déjà morte d’incertitude
Pendant que le banal se rature et se froisse.
Oui que fait-on de ces riens qui s’additionnent
De ce point qui au final se perd et s’interroge
S’exclame, se suspend au vide qui résonne
Quand d’un rictus, le temps nargue dans l’horloge.
On s’ennuie d’être et d’avoir été
D’y croire encore un peu, même en souffrant
On sèche le mal, on sèche l’étais
Ça ressemble à ça aujourd’hui trop présent
Ça ressemble à ces jours ça ressemble un peu à rien
Ça ressemble à ma peau trop sèche d’aimer
Ça ressemble à l'orage qui rêve à demain.
Cat