Mais il y a aussi ...
Il est de ces rayons de soleil ou de lune
Qu’on ne voit que le Jour noyé dans l’univers
De ces gouttes de pluie rescapées qui espèrent
Sur un carreau mendiant la chaleur, infortune
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De ces draps trop froissés par l’absence qui dort
Défiant l’ombre d’un mot ( d’un de ceux que l’on feint )
Sur des lamentations, des murs pleins de chagrin
Ces lettres obscurcies dans la vision du sort
.
Il y a ces matins dégorgeant de douleur
De caresses blessées sur les lèvres d’un son
Tel un sol pesant d’or à l’heure des moissons
Qui n’a plus qu’un amer à faucher en son cœur
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Puis il est des printemps, morceaux de chair du temps
Qu’on croirait lumineux à l’aube d’un été
Mais qui gisent flétris en pétales mort-nés
Cicatrices des soirs où le vent va… mourrant
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Il est bien au-delà de ce que l’on peut voir
Des refrains et chansons laissés à l’abandon
Des silences d’église au cœur d’un unisson
Quand s’affale à l’autel l’oraison d’un espoir
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Il y a des parfums trichant avec la forme
Puis des restes d’usure aux confins de l’espace
Des souvenirs ridés en des nuits qui s’effacent
Des bien trop mal assis qui nous plient et déforment
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Il y a des « il est » que l’on vêt, apparence
Des instants d’illusion portés telle la croix
Qui se signe et bénie dans la mort donc la foi
La méprise en des draps que l’on berce en silences
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Il est des « il y a » que l’on met à genoux
Des sourires naissants qu’on étouffe d’erreur
Des rêves trépassés au séché d’une fleur
Il est des « il y a » qui délient et renouent
.
Cat
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