Apprends-moi
Quand sur mes courbes, tes yeux se posent
Qu'il courtisent une émotion
Sens-tu brouiller dans ton regard
Les tremblements qui me façonnent ?
Tous ces frissons, cet horizon
Ces rêves morts en la matière ?
Quand en mon sein tes yeux se noient
Font-ils naufrage ou asphyxie ?
.
Tu ne sais pas l'Eternité
Crevant au creux de mes humeurs...
Cet âge blotti dans mes tripes
A conjuguer avec le mal.
Et tout le bien trouvé sous l’ongle
Morceaux de chair si balafrée
L'écorché d'un trop essentiel
Pour supporter les obligeant.
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Viens ....
.
Ferme les yeux ....
Oublie le reste de ton monde.
Oublie tes lois qui se bousculent.
.
Viens ....
Ferme les yeux
Ouvre ton âme
.
Il y a plus que des mots dans mes entrailles
Bien plus que ton regard pour me décrire
Il y a des monts de voix qui se retournent
Des soupirs qui se raturent.
Des larmes étouffées
Aux torts des rides d’une joue.
Entends mes voûtes dessiner
Des résidus mélancoliques
De ces hier qu’on oublie tout
De ces demain d’on y croit pas.
.
.
Viens.
.
.
Ma paume flirte avec la mort
De ces pensées si mal pansées
Elle gamberge des insomnies
Même des soirs mal attablés.
Elle crayonne, elle déchire
Parfois s’éteint en coup au cœur
Elle rappelle à ses crochets
Ce qu’on ne pourra rien gommer.
.
Ferme les yeux.
.
Car les doigts encrassés d’encre
N’ont rien d’un fou, n’ont rien de moi
.
Ferme la voie de l’ignorance
Entend l'inconcevable
Soulève l’impénétrable.
.
Quand sur mes courbes, tes yeux se posent
Qu'il courtisent une émotion
N’oublie pas l’indispensable
Ton âme est seule à me connaître.
Je ne suis qu’un poème
Rien de plus qu’un poème
Et toi …. Mon lecteur.
Cat